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    Comment devenir ostéopathe équin ?

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    • Publié le 08 juillet 2019
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    Sentir, ressentir, diagnostiquer, comprendre, observer, manipuler, écouter… Tels pourraient être les mantras de tout ostéopathe. Equirodi vous propose quelques lignes au sujet de ce beau métier qui oeuvre fondamentalement pour le bien être du cheval…

    À l’origine réservée aux humains, l’ostéopathie trouverait ses origines dans la médecine antique grecque et égyptienne. (Re)Fondée au 19ème siècle aux États Unis, cette discipline n’a cessé de faire des adeptes. Cependant, ce n’est qu’après la seconde moitié du 20ème siècle que l’ostéopathie a trouvé écho dans l’hexagone. La pratique s’est adaptée aux animaux grâce à un vétérinaire qui, s’étant rendu chez un ostéopathe pour lui même, a constaté le bien fondé des séances d’ostéopathie sur son propre bien être. Il se lança alors dans des cours d’ostéopathie humaine afin de comprendre les rouages de ce métier puis il les mis en application sur des… chevaux ! L’entreprise fut couronnée de succès - d’un point de vue technique et au regard des résultats sur les équidés passés entre ses mains - mais ne fut pas véritablement acceptée par un certain nombre de confrères, voyant en l’ostéopathie une discipline obscure, et de surcroît bonimenteuse… Parallèlement, des ostéopathes humains férus d’équitation se mirent à envisager un calque de leur métier sur les chevaux. Le début des années 90 marque alors une réelle avancée en matière de cadres dans le métier ostéopathe appliqué aux chevaux.

    L’ostéopathie pour les animaux, une profession accessible selon certaines conditions

    Deux parcours d’apprentissage pour les ostéopathes pour animaux sont à ce jour reconnus. En effet, les conditions pour exercer cette discipline se sont clarifiées ces dernières années. Ainsi, pour être parfaitement en règle avec la loi, et surtout ne pas se perdre dans d’obscures méandres, voici les deux voies conseillées :

    A - Intégrer une école vétérinaire et y effectuer un cursus classique. De la sorte, l’étudiant(e) est en mesure de suivre une formation en ostéopathie (500 heures de cours). Associée à des stages aux côtés de vétérinaires ostéopathes, cette formation permet d’accéder au diplôme de vétérinaire pratiquant l’ostéopathie.

    B - Les personnes qui n’ont pas effectué d’études en école vétérinaire, mais qui toutefois justifient d’au moins 5 ans d’études dans le supérieur sont tenues de s’inscrire (et de réussir) l’épreuve d’aptitude organisée par l’Ordre National des Vétérinaires. C’est grâce à ce sésame qu’il est possible d’exercer… Concrètement, les candidats sont soumis à une épreuve écrite (QCM) qui testera leurs connaissances en physiologie et sémiologie des espèces, en anatomie et en biologie. Une épreuve pratique complète l’examen. À cette occasion, les candidats seront face à un carnivore domestique de leur choix (chien ou chat) et face à un grand ruminant ou un équidé. Cette épreuve pratique et orale permet de valider que l’ostéopathe en examen mène ses séances de soin selon le protocole et les techniques établis préalablement.

    Cette seconde voie est souvent empruntée par des ostéopathes humains, qui se sont spécialisés dans les animaux. Les personnes ayant suivi un cursus en école d’ostéopathie animale sont aussi tenues de se soumettre à cet examen.

    NB : les ostéopathes pour animaux en exercice depuis plus de 5 ans doivent se présenter à l’examen pratique avant le 31 décembre 2019.

    Les termes adéquats du métier

    Entre 2015 et 2018, le titre exact était Ostéopathe animalier (suite à un cursus suivi en école consacrée). 

    Depuis 2019, deux titres sont apparus : Ostéopathe pour animaux ET Ostéopathe animalier biomécaniste. C’est en fonction de l’école dans laquelle l’étudiant(e) étudie que l’un ou l’autre de ces titres peut être obtenu.

    IFCE - Le métier d'ostéopathe équin

    Source : IFCE métier, emploi et formation

    En quoi consiste le métier d’ostéopathe pour animaux ? 

    Traditionnellement, une consultation est menée selon un fil conducteur logique. Le praticien se renseigne au sujet du cheval auprès de son propriétaire ou de son soigneur. Que se passe-t-il, quel est le passé de l’équidé, quelles sont ses activités quotidiennes, quel est le comportement du cheval en général… S’ensuit un examen que l’on qualifie de statique, durant lequel l’ostéopathe palpe et regarde le cheval afin de constater son état. Puis, l’ostéopathe va demander au propriétaire de faire marcher et parfois même trotter le cheval. Cette étape va lui permettre de comprendre comment les déplacements du cheval s’effectuent et si un ou plusieurs défauts d’aplombs sont visibles. Des tests ostéopathiques permettent alors au praticien de déterminer où certains blocages et dysfonctions sont localisés. Enfin, l’étape cruciale de la manipulation va se concentrer dans le relâchement et l’assouplissement des zones douloureuses, tendues, ou ne fonctionnant pas correctement. Selon les cas et les carrières des chevaux manipulés, l’ostéopathe préconisera ensuite des temps de repos ainsi qu’un protocole particulier dans la reprise du travail et des activités.

    Une des richesses du métier d’ostéopathe réside dans la collaboration avec les autres professionnels de la santé du cheval. Étant donné que l’ostéopathie va favoriser un rééquilibrage et une harmonisation dans la locomotion et l’équilibre viscéral du cheval, si des soucis annexes sont constatés (problème de pieds, de dents, pathologie importante présumée…) son rôle sera également de référer l’équidé au “métier” à même de traiter le ou les problèmes.

    Le confort et la détente du cheval sont au coeur des préoccupations d’un ostéopathe. Cette profession s’adresse aux personnes réceptives au toucher, dont le sens  l’observation est affuté et bienveillant.

    S’installer en tant qu’ostéopathe spécialisé dans les équidés

    Comme dans beaucoup de métiers de la santé du cheval, l’ostéopathe exerce à son compte. A l’image du métier de technicien dentaire équin, il s’agit donc de se constituer une patientèle puis d’organiser les tournées et les déplacements au fur et à mesure que le carnet d’adresses s’étoffe. Autrement dit, il ne faut pas se décourager face aux nombreux kilomètres à avaler lorsqu’il est question de se rendre parfois dans des endroits éloignés du domicile ;-). Cette profession est donc nomade, car il existe très peu de cabinets d’ostéopathie pouvant recevoir des chevaux en consultations.

    Aller plus loin

    Dans une logique propre à tout métier en contact avec le vivant, l’ostéopathe peut tout au long de sa carrière continuer à se former et à apprendre. Cela passe par le suivi de conférences, de formations complémentaires, de lectures… 

    Quand monsieur cheval va bien

    Une à deux consultations ostéo annuelles faisant office de check up sont toujours les bienvenues pour un cheval en apparence sain. Certains chevaux en croissance ont parfois d’un petit coup de pouce pour continuer à grandir dans le bon sens, d’autres après une saison sportive apprécieront pleinement une séance avec l’ostéopathe. 

    Vous êtes ostéopathe spécialisé(e) dans les équidés ?

    N’hésitez pas à nous faire part de témoignages. Cela permettra aux vocations en devenir d’aborder sereinement leur futur professionnel, de comprendre précisément quelles sont les facettes, les qualités et peut être les inconvénients de ce noble métier !

     

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